jeudi 3 avril 2014

Vitrine des souvenirs - 6 : Culpabilité débordante

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Culpabilité débordante

          Tonio Perlicchi reprit la lettre et interrogea Nelson. Que penser d’une telle missive ?

-        Pour répondre à votre question, non je ne connais pas cette écriture. Des élucubrations d’une personne malveillante, Serena n’a jamais parlé de divorce. Elle a bien une amie d’enfance, revue une seule fois en 2006 et après presque quarante ans de séparation ! Conny Peeters, tel est son nom, ne connait rien de notre vie. La sagesse voudrait que l’on ne tienne pas compte d’une telle absurde missive.

-        Je connais mon métier monsieur Courtois, j’y attacherai l’importance qui lui convient et comme dit le proverbe « la plus subtile folie se fait de la plus subtile sagesse ». Avez-vous un numéro de téléphone à nous communiquer pour joindre cette madame Peeters ?

-        Je ne l’ai vu qu’une fois et furtivement, Elle vit en Hollande, à Hillgom je crois. Je ne sais rien d’autre.

          Le commissaire pensif : la lettre ne vient pas des Pays-Bas, le cachet est français. Il continua :

-        Avez-vous des amis à Saint-Avold ?

-        Il fit non de la tête puis s’exclama :

-        Oui c’est elle ! Je suis sûre que c’est elle ! Laurette ma belle-sœur à des amis dans cette ville ! C’est mon ennemie acharnée ! Une adversaire tenace et d’une méchanceté à toute épreuve ! je vais aller la voir…

-        Absolument pas ! NOUS allons la convoquer. N’aggravez pas une situation très peu à votre avantage. Laissez-nous faire notre métier. Rentrez chez vous.

          Chez lui ! Il déambulait d’une pièce à l’autre complètement désemparé dans cette maison vide. Serena où es-tu ? Comment avons-nous pu en arriver là ? Quel épouvantable fiasco!

          La culpabilité montait en degré. Depuis si longtemps il essayait de se faire pardonner son erreur de parcours et Serena tentait de l’oublier. Le jeu du chat et de la souris depuis des années risquait d’avoir une fin dramatique. Il se sentait responsable de cet échec cuisant de leur vie commune. Avec le temps il pensait retrouver la complicité qui existait entre eux mais à chacun de ses retards, même pour dix minutes, elle explosait et le doute qu’il voyait dans son regard l’anéantissait. Il aurait tant voulu ne jamais avoir commis cet adultère ! Trop entière, trop intransigeante, Serena ne parvenait à le lui pardonner. Il l’aimait comme un fou pourtant, savoir qu’elle allait lui faire encore et toujours des reproches lui ôtait tout plaisir de rentrer chez lui le soir. Partir six mois, avec elle, dernier recours avant la retraite, ailleurs, hors du cadre habituel aurait pu faire renaître une certaine joie dans le couple car vivre avec elle de jour et de nuit l’affolait dans la situation actuelle. Aurait-elle accepté ?

          Machinalement il prit le courrier qu’il venait de poser sur le guéridon de l’entrée. Une enveloppe bleu-ciel attira son attention. Le timbre oblitéré indiquait Sarre-Union. Comme celle arrivée au commissariat, l’adresse et le texte étaient d’une écriture inconnue. A regarder de plus près, peut-être écrite de la main gauche…

Très cher Nelson

Crois-tu pouvoir t’en sortir après avoir fait tant de mal à ta femme ? Tu sais parfaitement pourquoi elle a disparue et tu vas payer le prix fort. Tu vas souffrir comme tu l’as fait souffrir. Nous allons t’offrir une fin de vie exceptionnellement pénible !

A bon entendeur salut

          Nelson trébucha sur le Nous… Il appela aussitôt le commissaire. 

A suivre...




Les mots imposés : Proverbe, absolument, subtile, ennemie, adversaire, jeu, échecs, fiasco, erreur, accepter, joie, plaisir, offrir.
La consigne facultative : votre personnage doit retrouver un objet qu’il avait perdu. Nelson n'a pas encore retrouvé sa femme!

12 commentaires:

  1. Je vous souhaite un bon voyage et une bonne semaine dans le sud.

    Gros bisous à vous deux.

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    1. Sommes bien arrivés, moi avec un début de sciatique!!!!!!! Positionassise trop longue en voiture. Bonjour la vieille!
      Bisous à vous deux

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  2. Et oui, une erreur de parcours; laisse toujours des traces...

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  3. nous voilà encore embarqués dans une belle histoire

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  4. et toujours du mystère
    tu nousltiens toujours en haleine

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  5. En effet, encore du mystère avec cette lettre...

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    1. Une lettre anonyme de plus. Attendons la suite maintenant.

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  6. oh, il me tarde ce we pour lire la suite...

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    1. e ferai la suite demain car je viens seulement de rentrer du sud. J'ai relevé les mots et cela promet!

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