vendredi 18 juillet 2014

Une sordide fureur de vivre - 6 - La "Jacaranda"


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N°6

La Jacaranda »


          Les mots du billet de Lucie résonnaient dans la tête de Damien comme une musique atroce et lancinante. Il observa le moindre détail de la chambre à la recherche d’un indice, car même infime, ce serait le début d’une piste. Les minutes s’écoulaient et il ne trouvait rien. Il appela le mobile de la jeune fille, il restait étrangement muet, pas même la messagerie !

          Il s’assit sur le lit se disant qu’un peu de méditation pourrait, non pas l’apaiser, mais au moins l’aider à réfléchir. L’ambiance était angoissante… Comment avait-elle pu suivre un inconnu sans émettre la moindre réserve ?

          Il ne pouvait se rendre au commissariat alors il demanda conseil à la tenancière de l’auberge. Elle appela son frère Robin, le routier, , pas encore reparti pour un nouveau transport, et lui narra le problème. Il se gratta la tête et le regard grave dit :

         « Cet Allan est connu pour aimer la chair fraîche, ta Lucie est un agneau au milieu d’une horde de loups, une organisation de prostitution. Je n’ai pas eu l’occasion de le rencontrer n’étant arrivé que dans la nuit sinon je t’aurais mis en garde. Pour l’essentiel sache que cette mafia argentine a pour nom « Jacaranda » en association avec la couleur des fleurs de cette arbre, elle adore les jeunes filles « fleur bleue » et ayant moins de vingt ans. Les racoleurs sont généralement très beaux et joue naturellement de cette beauté pour attirer les filles. L’opération est accomplie avec justesse et précision. D’abord le charme, l’envoûtement et une nuit… disparition.

          Mais si cet Allan était connu pour ses forfaits, pourquoi les forces de police ne l’appréhendaient-ils pas ? Parce qu’il était malin, il ne travaillait pas seul et avait toujours un bon alibi au moment des disparitions. Comment Robert connaissait-il tous ces détails ? La rumeur, la terrible rumeur !

          Plus aucun son ne sortait de la bouche de Damien à présent, tétanisé par le récit, il avait même du mal à avaler sa salive. Il était béat, non de félicité mais d’horreur en imaginant Lucie au milieu de ces monstres !

A suivre...


Pour les plumes d'Asphodèle 32

Les mots imposés :

Essentiel, réserve, regard, félicité, observer, musique, minute, nuit, agneau, son, muet, méditation, apaiser, angoissant, justesse, jacaranda, jouer.

12 commentaires:

  1. bonne journée à vous !!
    bisous!!
    dommage du marin !

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    1. J'aime le marin ainsi il fait moins chaud sur le jardin-terrasse.
      Contente de te savoir de retour chez toi
      Bisous

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  2. Je vois que tu ne perds pas tes bonnes habitudes. Sitôt le déménagement terminé, te voici de retour su le clavier à reprendre la plume pour notre plus grand plaisir.

    De mon côté, je profite de ma convalescence pour transférer mes anciens articles sur le nouveau blog. Et pour continuer dans la joie et la bonne humeur, c'est maintenant au tour de mon disque dur externe de me lâcher après 5 ans de bons et loyaux services. De ce fait, je doit transférer l'ensemble de mes photos sur Flickr pour créer une sauvegarde en ligne.

    Bisous.

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    1. Bon courage.
      Pas trop difficile le régime ?
      Moi j'ai perdu 4.5 kg depuis le début de l'emménagement!
      Je vous embrasse tous les deux

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  3. Haletant, ce récit. Je comprends que son grand-père ne s'en soit pas remis !

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    1. Merci d'avoir lue l'histoire et de ton appréciation.
      Bonne journée

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  4. Je comprends mieux la dureté de Lucie - après ce qu'elle a vécu.

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  5. Je plains aussi Damien - comment réagir face à de telles horreurs impunies ?

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    1. C'est vrai, la suite ne va pas être facile à écrire!
      merci de ta visiste.

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  6. rentrant de vacances je prends l'histoire en cours et ce n'est pas évident

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  7. quel récit, c'est plaisant
    et quelle horreurs
    où trouves-tu de telles ID?

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