mercredi 14 novembre 2018

La plume errante 29


          Demain sera la journée du Beaujolais Nouveau. 
C’est une fête que la septuagénaire célébrait tous les ans avec la famille et les amis. Son déroulement était simple : chaque couple apportait une bouteille, à son nom, emballée dans du papier aluminium. La personne qui les recevait les mélangeait et ensuite une autre personne les numérotait.  Si bien que personne ne savait à qui était la bouteille.

          La bouteille numéro un était ouverte au début du repas et chacun donnait une note au vin et ainsi de suite jusqu’à la fin du repas. Les notes étaient inscrites sur des feuilles préparées par le couple qui recevait. Le calcul des points était fait par le maître de cérémonie, depuis des années, l’époux de la septuagénaire. Le couple ayant reçu le plus grand nombre de points recevait un cadeau et le droit d’inviter tout le monde l’année suivante. Le couple ayant le moins de points recevait un lot de consolation.
     
          Hélas, depuis que la septuagénaire habitait dans le sud de la France, cette fête avait disparue. L’année dernière ses filles l’avaient organisée en région parisienne. Il leur restait un petit sens des traditions. Cette année ce sera sans doute différent en raison des problèmes dans certains couples.

          Parlons d’un des couples. Sa fille avait divorcé d’un homme non violent et toujours poli, pour un autre qui avait bien caché son jeu. Il ne cessait de lui dire des mots d’amour, se rendait utile à la moindre occasion, hélas il avait deux filles, deux véritables pestes. L’une mariée, ayant du mal à vivre par ses propres moyens s’égarait dans tout et n’importe quoi et appelait son père au secours. L’autre étudiante, imbue de sa personne, et il n’y avait vraiment pas de quoi, faisait tout pour détruire l’entente entre son père et sa compagne. Elle avait même eu le culot d’aller porter plainte pour maltraitance au commissariat alors que c’était elle qui provoquait les bagarres. Le père, naïf, gâtant ses enfants avec excès, n’avait même pas pris la défense de la personne avec qui il vivait ! Il l’a laissé dormir toute une nuit dans sa voiture devant l’endroit où elle travaillait. Un tel comportement était une honte ! L’étudiante, maintenant, poursuivait ses études loin de Paris mais quand elle revenait pour les vacances, elle se retrouvait en pays conquis de par la négligence de son père.

          La septuagénaire et son mari avaient décidé d’un commun accord que cet homme n’existait plus pour eux et qu’il lui était interdit de franchir leur porte et ce, de façon définitive. Leur fille faisait de sa vie ce qu’elle voulait et la vivait comme elle le voulait, elle serait toujours la bienvenue mais seule. Leur fille n’était déjà plus la même, elle avait bien changée depuis le début du conflit, elle ne se laissait plus envahir. Elle avait quand même perdu sept kilos avec le stress ! Maintenant elle vit au jour le jour et si son compagnon reprend ses frasques, elle le laissera seul avec ses idioties. C’était incroyable comme un homme d’apparence aussi gentille pouvait être fourbe ! C’était la fille de la septuagénaire qui était en maltraitance et non la peste de maintenant dix-huit ans.

          La septuagénaire calme ses écrits, cette histoire la peine mais ne doit pas changer le cours de la sienne où tout est calme et sérénité.

Violette WR le 14 novembre 2018

1 commentaire:

  1. Bonjour violette .. J'aime beaucoup ta façon de parler de ton amie ( grand sourire) ...
    Pour Noël avec les enfants et amis(es) nous allons faire un jeux similaire avec des numéros a tirer au Hasard , chacun doit venir avec deux cadeaux pas très cher et utile ..On peut demander ou refuser un cadeaux déjà gagner , ou on prend un numero pour le cadeau suivant , ca nous fait passer une bonne soirée en famille et amis ..Bonne journee Violette ..
    Amitié et Bisous des US ..
    Nicole

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