lundi 26 novembre 2018

La plume errante 30


          Septuagénaire comment se-sent-elle ? Apparemment pas trop mal aujourd'hui. Il faut bien qu'elle se le demande toute seule puisque cela ne semble intéresser personne.
          
          Ce ne sont pas les manifestations bruyantes, le vandalisme qui vont la sortir de son flegme habituel. Arrivera ce qui arrivera. A son âge faire le canari dans les rues, très peu pour elle. Et son époux est du même avis. Alors tout va bien, pas de conflit au sein du ménage.

          Elle vient de rapatrier les jeux d'écriture sur son autre blog pour spécifier celui-ci uniquement pour l'écriture et la poésie.

          Le Tunnel aux allumettes devient donc un fourre-tout, bien classé mais d'horizons divers.

          L'approche des fêtes lui rappelle tellement de bons souvenirs!  Alors elle s'attaque à la fabrication des Spritz. D'abord ceux aux noisettes et à la poudre d'amandes et le lendemain ceux à la noix de coco et au citron. Cela va faire des kilos de petits gâteaux de Noël pour ses quatre enfants et pour son mari! C'est du travail mais elle adore cela!

VWR le 26 novembre 2018

mercredi 14 novembre 2018

La plume errante 29


          Demain sera la journée du Beaujolais Nouveau. 
C’est une fête que la septuagénaire célébrait tous les ans avec la famille et les amis. Son déroulement était simple : chaque couple apportait une bouteille, à son nom, emballée dans du papier aluminium. La personne qui les recevait les mélangeait et ensuite une autre personne les numérotait.  Si bien que personne ne savait à qui était la bouteille.

          La bouteille numéro un était ouverte au début du repas et chacun donnait une note au vin et ainsi de suite jusqu’à la fin du repas. Les notes étaient inscrites sur des feuilles préparées par le couple qui recevait. Le calcul des points était fait par le maître de cérémonie, depuis des années, l’époux de la septuagénaire. Le couple ayant reçu le plus grand nombre de points recevait un cadeau et le droit d’inviter tout le monde l’année suivante. Le couple ayant le moins de points recevait un lot de consolation.
     
          Hélas, depuis que la septuagénaire habitait dans le sud de la France, cette fête avait disparue. L’année dernière ses filles l’avaient organisée en région parisienne. Il leur restait un petit sens des traditions. Cette année ce sera sans doute différent en raison des problèmes dans certains couples.

          Parlons d’un des couples. Sa fille avait divorcé d’un homme non violent et toujours poli, pour un autre qui avait bien caché son jeu. Il ne cessait de lui dire des mots d’amour, se rendait utile à la moindre occasion, hélas il avait deux filles, deux véritables pestes. L’une mariée, ayant du mal à vivre par ses propres moyens s’égarait dans tout et n’importe quoi et appelait son père au secours. L’autre étudiante, imbue de sa personne, et il n’y avait vraiment pas de quoi, faisait tout pour détruire l’entente entre son père et sa compagne. Elle avait même eu le culot d’aller porter plainte pour maltraitance au commissariat alors que c’était elle qui provoquait les bagarres. Le père, naïf, gâtant ses enfants avec excès, n’avait même pas pris la défense de la personne avec qui il vivait ! Il l’a laissé dormir toute une nuit dans sa voiture devant l’endroit où elle travaillait. Un tel comportement était une honte ! L’étudiante, maintenant, poursuivait ses études loin de Paris mais quand elle revenait pour les vacances, elle se retrouvait en pays conquis de par la négligence de son père.

          La septuagénaire et son mari avaient décidé d’un commun accord que cet homme n’existait plus pour eux et qu’il lui était interdit de franchir leur porte et ce, de façon définitive. Leur fille faisait de sa vie ce qu’elle voulait et la vivait comme elle le voulait, elle serait toujours la bienvenue mais seule. Leur fille n’était déjà plus la même, elle avait bien changée depuis le début du conflit, elle ne se laissait plus envahir. Elle avait quand même perdu sept kilos avec le stress ! Maintenant elle vit au jour le jour et si son compagnon reprend ses frasques, elle le laissera seul avec ses idioties. C’était incroyable comme un homme d’apparence aussi gentille pouvait être fourbe ! C’était la fille de la septuagénaire qui était en maltraitance et non la peste de maintenant dix-huit ans.

          La septuagénaire calme ses écrits, cette histoire la peine mais ne doit pas changer le cours de la sienne où tout est calme et sérénité.

Violette WR le 14 novembre 2018