lundi 23 juin 2014

Message d'espoir pour atelier 129 de Leiloona


Non je ne suis pas juste un numéro, 
même si mes yeux semblent vides, 
l'expression de mon visage, regardez,
il crie ma douleur, point ne m'abandonnez
Mon créateur n'a pas coeur de pierre
Il voulut décrire avec quelle misère
Je tente de mes liens maladifs me défaire
Pour bouger mon seul membre valide
Celui du côté de l'amour et du coeur. 
Merci de me voir si intensément
Merci de votre compassion.

Dame mauve le 23 juin 2014

jeudi 19 juin 2014

Une sordide fureur de vivre - 5 - la séparation furtive


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5

La séparation furtive


          Lucie pensait que l’éloignement l’aiderait à supporter ce qu’elle venait d’apprendre mais changer de lieu pour combattre sa déception n’était en fait qu’un handicap de plus… Avec Damien elle se retrouvait en pleine incompréhension…

          Bien installés dans la petite auberge-hôtel qui ne comportait que six chambres, ils proposèrent à la propriétaire de l’aider pour le service. Ils ne demandaient pas à être payés, juste le gîte et le couvert.

          Puis un jour, arriva Allan, très élégant, type latino à la peau mâte, le regard noir puissant et appuyant. Il jeta son dévolu sur Lucie qui, d’un air hagard, écoutait le récit des voyages de l’hidalgo. Damien tenta plusieurs fois d’attirer l’attention de Lucie mais elle lui fit remarquer qu’il dérangeait.

          Dans un élan de solidarité, Allan aida Lucie à mettre les chaises sur la table à la fin de son service et l’invita à sortir pour briser sa solitude. Elle était sous le charme. Damien tenta de la mettre en garde mais ce que pensait le jeune homme lui était complètement égal. S’en suivit une dispute et Damien auparavant si complémentaire avec Lucie se retrouvait relégué au second plan sans aucune tolérance. Il bougonna en passant devant la patronne :

          « Avec son horrifiant étalage de richesse, ce mec ne m’inspire aucune confiance, j’ai peur pour Lucie…. Elle ne m’aime pas, son amour pour moi s’est envolé devant le premier Don Juan venu ! »

          En se réveillant le lendemain, il s’affola. Les vêtements de Lucie gisaient sur le sol en mosaïque multicolore et aucune trace de la jeune-fille. La patronne, jour de congé, menant les quelques bovins de son étable sur l’herbage, n’avait pas vu Lucie. Elle avait entendu une voiture s’arrêter vers trois heures du matin puis après quelques minutes repartir. D’après le claquement des portes, ils étaient plusieurs.

          Damien fit le tour de la chambre à la recherche d’une explication et trouva un billet rapidement gribouillé : Pardonne-moi cette séparation, je dois aller de l’avant… Allan me propose un emploi très bien rémunéré… Toi tu peux retourner chez tes parents, je suis certaine qu’ils t’accueilleront avec soulagement. Adieu.


          Damien se souvenait de l’histoire d’une amie qui se trouvait dans cette similitude et qui avait trouvé la mort, complètement droguée et…. Mon Dieu ! Il fallait absolument qu’il retrouve Lucie !


A suivre...




N°30

Les mots imposés :

Tendresse, peau, solidarité, incompréhension, mosaöque, regard, amour, handicap, souffrir, tolérance, dispute, similitude, solitude, séparation, complémentaire, richesse, éloignement, changer, égal, déranger, combattre, hagard, herbage, horrifiant.


Dame mauve le 19 juin de l'an 2014


jeudi 5 juin 2014

Bande annonce "Le tunnel aux allumettes" sur You Tube"





Dame mauve le 05 juin 2014

Une sordide fureur de vivre 4 : La fugue


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4

La fugue

          Quand Lucie se présenta avec son baluchon à la porte de l’appartement des parents de Damien, ceux-ci refusèrent de cautionner la fugue de Lucie :

           « Lucie, même si tu as une dent contre tes parents, avec un peu de réflexion tu t’apercevras que ce n’est pas si grave. A quinze ans la sagesse serait de retourner chez toi et de t’expliquer avec eux »

          L’adolescente fit semblant d’accepter ne voulant surtout pas qu’ils téléphonent à ses parents :

         Vous avez raison… Damien peut-il me raccompagner ?

          Après avoir raconté son histoire, Lucie dit à Damien qu’elle ne changerait pas d’avis, elle n’avait plus de famille et elle se fichait pas mal de ce grand-père qui finalement n’avait aucun lien de parenté avec elle. Damien s’inquiétait : où allait-elle vivre ? Lucie n’avait aucun doute en disant qu’il fallait qu’elle quitte le pays, seulement… Philosophie toute simple : elle désirait que Damien l’accompagne. Il était majeur depuis un mois et elle pourrait vivre avec lui… Se rendait-elle compte qu’il pouvait être accusé de détournement de mineure ? Elle aurait bientôt seize ans et pourrait demander son émancipation ! Utopique tout çà ! Ne l’aimait-il plus ? Bien sûr qu’il l’aimait mais il n’avait pas envie de se retrouver enfermé jusqu’à la vieillesse ! Lucie haussa les épaules, déçue :

          Et bien reste ! Moi je ne rentre pas. Tu es aussi menteur qu’EUX !

          Elle lui tourna le dos, prête à poursuivre sa route… Il la retint par le bras :

          Ma chérie, je t’aime trop pour te laisser partir ainsi… Attend-moi à la gare du RER. Je rassemblerai quelques affaires pendant que ma mère sera chez ma sœur et je te rejoindrai… Promets de m’attendre, sinon gare à tes fesses si je te retrouve !

          Damien ne faisait pas dans la circonspection avec une telle attitude mais il voulait dédramatiser la situation. Peut-être Lucie reviendrait-elle sur sa décision un peu plus tard aussi ne fallait-il surtout pas la laisser seule.

          Dès le crépuscule, Damien retrouva Lucie un peu courroucée d’avoir attendue. La patience n’était pas une de ses vertus. Ils firent le point sur leur état financier, pas la richesse mais au moins avec les économies de Damien, ils pourraient tenir quelques temps. Ils ne prendraient pas le train car si la famille de Lucie déclarait sa disparition à la police, ils seraient vite retrouvés.

          Ils prirent le bus pour la campagne environnante et ensuite firent du stop. Peu de voitures circulaient sur cette route et ils durent attendre un bon moment avant qu’un camion ne ralentisse et que le chauffeur leur demande :

          « Alors les enfants ! Que faites-vous au bord de la route à cette heure de la nuit ? Heureusement que c’est jour de pleine lune ! Je vous ai vus à la dernière minute !»

          Ils déclarèrent être jeunes mariés et vouloir se rendre à l’étranger pour leur voyage de noces mais par manque d’argent devait se contenter de faire du stop. Bien jeunes pour être mariés ? Juste la majorité répondit très vite la gracile Lucie se sentant toute petite face à l’homme à la barbe impressionnante et à la carrure d’une armoire à glace ! Il hocha la tête, peu convaincu mais :

          « Montez, je me rends aux Pays-Bas retrouver ma fille Grenadine qui a presque votre âge et si cet endroit vous plait, ma sœur tient une petite auberge à Hillegom, elle pourrait vous héberger pour un prix modique… et ne vous demanderait pas vos papiers... »


          Une telle chance était à graver dans les annales du voyage ! Même de quoi devenir psalmiste en écrivant des poèmes pour remercier le ciel ! Il faudrait être idiot pour refuser une telle manne ! C’est donc avec sérénité et le cœur en paix qu’ils entreprirent le voyage jusqu’en Hollande.

A suivre...



Les mots imposés du n°29 :
Fesse - attendre - richesse - dent - refuser - doute - vieillesse - circonspection - vertu - crépuscule - lune - philosophie - âge - vanité - sérénité - psalmiste - paix - graver - gracile - grenadine.

Textes non libre de droits


Vive la retraite! pour atelier de Ghislaine 1

Pour atelier de Ghislaine n°1



Les mots imposés :
Patience - répit - transi - souci - perdu -lisière - compris - défiance - vertu - cochère

Vive la retraite!

Encore quelques jours de patience, 
Retraite arrive et le trouvera tout transi
De ne plus avoir une foule de soucis.
Les premiers jours seront euphoriques
Puis viendra le temps de trop de répit.
Vraiment pas le genre à rester apathique,
Petit travail trouvera à temps perdu,
Juste à la lisière de la non monotonie.
De l'existence il a presque tout compris
Même si l'apprentissage de la vie continue,
Actions avec plus ou moins de défiance,
Réflexion, érudition, en connait les vertus
qui ne se trouvent pas sous porte cochère.

Dame mauve le 5 juin de l'an 2014

lundi 2 juin 2014

Pour atelier d'écriture 127 de Leiloona



L'étang des plaisirs
Sous un soleil de plomb
Journée au fil de l'eau
Farniente à gogo
Sans nuage pour obscurcir
Le ciel d'azur et d'or.
La retraite a du bon
Les vacances tout autant.

Dame mauve le 2 juin de l'an 2014

dimanche 1 juin 2014

l q f i e t a f u : lettres en vrac chez Missnefer



Les lettres en vrac : 
LQFIETAFU

Le mot à trouver : affliquet (petit bijou ou parure agrafé à un vêtement)


Anagrammes :
Faufile - futile - qualité - fiait - fautif

Mon texte : 

Madame, Maîtresse du Roi

                               La dame à la coiffure poudrée et affublée d'un affliquet brillant, se faufile dans les couloirs secrets du palais, une futile précaution car la cour entière connait son secret. Cette dame de qualité, maîtresse du Roi ne se fiait à personne sauf à sa fidèle servante. Son dessein amoureux, fautif pour les autres, ne lui procurait aucun remord. Elle aimait à la folie ...

                                            Dame mauve le 1er juin de l'an 2014