lundi 23 novembre 2020

Anniversaire douloureux

Un an déjà que tu vis ailleurs

Délivrée de toutes tes douleurs

Je me souviens de nos fou-rires

Quand du restaurant nous sortions

Un peu beurettes et que nous dansions

sur le trottoir, et que nous délirions

au bord de la mer, oubliant nos meaux.

Je regarde également tes photos et ton sourire. 

Nos joutes oratoires étaient cycliques

quand une phrase écrite ne te convenait pas

Mais notre différent ne durait qu'un moment

Et n'ébranlait pas notre amitié.

Tu me manques, tu nous manques

Repose en paix Lydie mon amie.




mardi 13 octobre 2020

Mélancolie d'un récent passé

 

Octobre est déjà en son milieu,

L'air frais fait  couler les yeux

Comme des larmes de regret

Pour un temps d'amour passé

l'avenir va-t-il nous condamner

A chez nous toujours rester ?

Où sont les jours heureux

Quand nous pouvions gambader

sans le masque nous déguiser ?

Quand nous pouvions embrasser

la vie à pleine main sans entrave

Oui, en ce monde l'heure est grave.

dimanche 20 septembre 2020

Voilà l'automne...

 



Le temps grisonne

Les feuilles frissonnent

C'est l'aube de l'automne

Arbres commencent à jaunir

fleurs dans les jardins à flétrir

Le soleil la place abandonne

Pour l'orage qui tonne.

Eté en instance de mourir


Violette W-Ruer le 20 09 2020



jeudi 17 septembre 2020

Journal 2020 - 17 septembre

 



          Une journée prolifique pour l'imagination. Mon nouveau roman avance bien. J'en ai rêvé une bonne partie et cela m'a bien aidée. J'en ai trouvé le titre "Chrysalide". J'ai encore du travail avant de le terminer mais pour l'instant cela me plait bien. (Après avoir recommencé trois fois...) J'y retourne!


dimanche 13 septembre 2020

Journal 2020 - 13 septembre


Une nuit de sommeil intermittent avec  des cauchemars.
Il est vrai que le passé m'offre la place d'un boulevard.
Les souvenirs douloureux  du cheminement de ma vie
Ont refait surface sur la mer déchaînée, agressive, de la nuit.
De la chronique infidélité et des mensonges du mari
Jusqu'à mes  inconsidérées actions pour tromper l'ennui.
A quatre heures du matin, je nageais entre fiction et vérité
Ce qui eut le don de profondément  m'égarer et m'irriter.
Une mauvaise humeur conditionnelle me fit me lever,
Les jambes en impatience et le coeur toujours tourmenté.
Je crois que je m'en veux encore de ma naïveté d'autrefois.
Aujourd'hui je vois clair, je n'ai plus les yeux bandés
La maturité fait surgir ce qu'hier je voulais ignorer.
Les évènements sont devenus limpides, mais trop tard.
Maintenant tout est différent, les années ont passé
Entraînant avec elles d'autres réalités.

Violette W-Ruer le 13 septembre 2020

 

lundi 31 août 2020

Journal 2020 - 31 août

 

.

          Une nuit peuplée de cauchemars! Mes deux filles ont accouché d'une fille pour Christelle et d Chez moi, c'est toujours le présage'un garçon pour Christine. Il y avait du sang partout. Ensuite, l'une et l'autre étaient au chevet d'une grand-mère en train de mourir. C'était l'horreur!

          Je ne tiens pas à rechercher la signification de ce rêve étrange. Il y a tellement d'interprétations possibles. 

          Chez moi c'est toujours un néfaste présage. Alors il vaut mieux que je ne m'en farcisse pas la tête.

VWR le 31 08 2020

mercredi 29 juillet 2020

Journal 2020 - second Adieu


Un autre adieu à la Terre. 
Jumelles solidaires
Jusque dans les évènements
Et les bien tristes moments.
Les filles à vous nous pensons,
A toute la famille compatissons.

Violette W-Ruer and co

mardi 28 juillet 2020

Journal 2020 - Adieu



Chacun son passage sur cette terre,
Son départ programmé pour l'ailleurs. 
Quand est arrivé le temps et l'heure, 
Il est impossible de s'y soustraire.
Tristes et malheureux sont les survivants
Pensons à eux en ces durs moments.

mercredi 15 juillet 2020

"L'auberge du cheval blanc"



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"L'auberge du Cheval Blanc"
Un très doux souvenir avec ma grand-mère maternelle
Elle adorait cette opérette et nous l'avons vue plusieurs fois au cinéma "Le Foyer" à Montigny-lès-Metz
C'était alors en allemand.

Opérette allemande en trois actes de Ralph Benatzky
Première représentation le 8 novembre 1930
(Moi je l'ai vue en 1959)
Titre original : Im Weissen Rossl

samedi 11 juillet 2020

Piet Mondrian - New York City



New York City
Huile sur toile de 1942
dimensions : 119.3 x 114.2 cm
La géométrie de Piet Mondrian
Peintre néerlandais
Un des maîtres de l'abstrait
Exilé à New York en 1940

          L'organisation de la ville pour lui, correspond à un enchevêtrement de lignes, jaunes pour les avenues principales où circulent les célèbres taxis; rouges et bleues pour les néons des grandes enseignes. Il a retranscrit le rythme trépidant de la Cité. Actuellement visible au Centre Pompidou de Paris.



dimanche 21 juin 2020

Journal 2020 - 21 - Fête des pères



Qu'il est loin le jour où je pouvais encore te souhaiter une bonne fête et t'embrasser et surtout te dire que je t'aimais!
Mes pensées vont toujours vers toi.


dimanche 14 juin 2020

Journal 2020 - 14 juin



          Journée souvenir pour l’anniversaire de mon papa.
 Il représente tant de choses, d’émotions, d’amour et de tendresse ! Nous avons eu des conflits aussi ayant chacun un caractère très fort mais ils sont effacés au profit de tout ce qui fut bon entre nous. Il a couvert certaines de mes bêtises et moi certaines incartades extérieures à la famille. Maintenant j’en souris.Nous avions une imagination débordante. 

          La parapsychologie nous unissait. Même éloignés par la distance terrestre, nous étions connectés. Quand l’un se sentait mal, l’autre le ressentait et vice versa. Ce fut ainsi toute notre vie. L’extrême sensibilité était notre moteur ainsi que la passion de la musique. Sa voix et le son de la mandoline résonnent encore en moi. Personne n’aura jamais un tel impact dans mon existence. Mon époux le sait et l’accepte, peut-être tant bien que mal, parce qu’il est conscient de ne pas pouvoir lutter contre ce souvenir mais surtout parce qu’il ne le combat pas. De plus, il aimait beaucoup son beau-père et le respectait. 
          Je ne peux dire que mon mari était au second plan car chacun était un amour différent. Je sais maintenant, ce que je dois à l’un et à l’autre sans en évaluer l’importance. Quand je rajoute à cela la tendresse de nos quatre enfants, et les petits-enfants, je me dis que je suis très chanceuse.

Violette W-Ruer le 14 06 2020

Mon cher papa (1921 - 1985)


Tu n'as pas vécu tes soixante cinq ans
Janvier 1985 fut la fin de tes tourments.
Dans mon coeur restent nos bons moments.
Mes pensées vont très souvent vers toi.
Tu fus mon soutien et même de l'au-delà
Je sens ta présence bienveillante.
Tes paroles restent gravées en moi.
Cette journée est pour toi mon papa chéri
Qui fut le mentor de ma vie.

Violette W-Ruer le 14 juin 2020

vendredi 5 juin 2020

Journal 2020 5 juin



5 juin 2020

          Mon imagination semble en berne. J’ai recommencé plusieurs fois mon dernier manuscrit, changé les noms des protagonistes et cela ne me plait toujours pas. Je ne parviens pas à me concentrer et me situer dans un contexte d’avant Covid19 quand tout était normal.

          Comment décrire une situation sereine et gaie en ce temps gouverné par un virus ? Tout me parait superflu et sans âme.

          J'ai commencé à perdre pied au décès de mon amie Lydie, je n'arrive pas à oublier les dernières heures passées à l'hôpital de Perpignan fin novembre 2019. Pendant le confinement, je voyais à la télé toutes ces personnes intubées et je revoyais et revivais la scène avec Lydie. J'en fais des cauchemars. Parfois cela s'estompe un peu puis un détail, parfois insignifiant, me remet la tête sous l'eau.

jeudi 4 juin 2020

Journal 2020 - 04 juin


Coup de gueule du jour

          Manifestations POUR Adama Traoré, et puis quoi encore! C'était un assassin, un violeur et sa soeur Assa, plusieurs fois condamnée pour plusieurs délits. Ils ne méritent pas d'avoir de soutien, que des chèvres ceux qui les suivent! Juste bons à mettre la pagaille! Depuis quatre ans l'affaire sort cycliquement pour provoquer des émeutes. Nous avons assez de problème avec la Covid19, l’éradiquer est la seule priorité du moment! 

          Quand je vois la horde de gens avec des pancartes pour soutenir un assassin, je suis révoltée ! Ils ne pensent pas et n’ont pas de compassion pour les victimes de cet assassin. C’est le monde à l’envers !

          Il ne s'agit pas de racisme, qu'il soit noir, blanc, chocolat au lait, vert, jaune ou rouge, c'était un meurtrier violeur. A-t-il été maltraité ?  Nous l'ignorons mais certainement moins que ses victimes. En tous les cas, aucune raison de le porter aux nues! Les manifestations sont composées en majorité de sans cerveau et gens qui n'ont rien d'autre à faire! Qu'ils nous foutent la paix avec leurs revendications de bas étage.

C'était mon coup de gueule du jour!

Violette W-R le 4 juin 2020

mardi 19 mai 2020

Journal 2020 19 mai


          Premier jour de sortie depuis deux mois. Une belle journée venteuse mais ensoleillée. C'était très agréable. Pas eu besoin de porter le masque à la jardinerie de Salses, il n'y avait guère de monde et je m'arrangeais pour être seule dans une rangée en plein air. Après l'achat des fleurs, mon mari et moi nous sommes rendus chez les Pascaux et avons bu un café dans le jardin. J'étais très contente de tous les revoir.
          Ce matin mon mari a planté l'hortensia en pleine terre avec de la terre de bruyère, et les fleurs dans la grande jardinière qui avait nécessité trois cents litres de terreau. Première étape de franchie.
      Cet après-midi, achat de canisse pour les terrasses pour avoir plus d'intimité.

mercredi 13 mai 2020

Journal 2020 13 mai


Un treize mai est né mon époux
Joyeux anniversaire mon Doudou
Avons fêté avec les moyens du bord
avec espoir de beaucoup d'autres encore
Notre entente survit au confinement
Signe évident d'un couple aimant

Avons commencé avec un apéro
Ensuite avec un petit cadeau
Repas simple
et dessert improvisé.






Violette W-Ruer le 13 05 2020 


jeudi 7 mai 2020

Journal 2020 - 7 mai




          Cinquante-deuxième jour de ce sacré confinement. Vais-je sortir le 11 mai ? Je ne le pense pas, en tous les cas pas dans les magasins ni chez le coiffeur et pourtant j’aurais bien besoin de me faire rafraîchir ma coupe. Ce sera pour le mois prochain… Peut-être… L’idée de sortir de la maison m’angoisse. Je vais attendre un peu pour voir ce que donne le déconfinement.

          Je m’occupe l’esprit avec un nouveau roman. L’inspiration revient et je suis contente de ce que j’ai déjà fait.

          Sinon, je fais du crochet ou de la pâtisserie, cela fait passer le temps. J’ai mis mon blog « Le tunnel aux allumettes » en pause et ne garde que « Histoires de mots ». Je reprends petit à petit mes activités sur le blog.

Violette W-Ruer le 7 mai 2020

mercredi 15 avril 2020

Journal 2020 - 15 avril



          Trentième jour de confinement. Aujourd’hui le soleil n’est pas de la partie. Le vent marin s’est levé. J’entends bien le bruit des vagues et je les vois mousser sur la plage. Non non, je ne me promène pas en bord de mer, l’ai la vision par la baie de mon bureau. Deux pies ont pris place sur les branches encore partiellement dénudées mais je n’ai pas revu « Mimile » le petit écureuil. De petits oiseaux se posent sur la rambarde. Ils s’éloignent très vite quand je tire les rideaux. Les humains sont confinés, la faune et la flore reprennent leurs droits.

          La maison familiale des années cinquante s’impose à mon esprit avec le sous-bois et le grand verger avec ses divers arbres fruitiers : abricotiers, pruniers, mirabelliers, pommiers, poiriers et une immense haies de noisetiers. Mes parents n’achetaient jamais de fruits, les fraises nous étaient offertes par une amie de maman, madame Vidémont. Pas de virus à l’horizon, pas de vol, rien n’était fermé à clé.

           Je n’allais pas à l’école du village de Dornot en Moselle, papa m’avait mise dans une école privée, chez les sœurs de Sainte Chrétienne à Metz. Je résidais chez ma grand-mère paternelle dans le quartier résidentiel de Sainte Thérèse. Je ne rentrais à Dornot que les weekends et pendant les vacances scolaires.
          La nature était belle à regarder, tout comme aujourd’hui, mais nous étions attentifs à sa beauté. Il a fallu un virus et le confinement pour que certaines personnes voient les merveilles qui nous entourent.
          Les souvenirs de cette période de ma vie restent bien ancrés en moi.
C’était il y a si longtemps ! J’avais entre 8 et 12 ans !
Quelques photos de maman à Dornot en 1956 et 1957 avec notre chien Rolf



Là c'est moi à 10 ans

et 11 ans

samedi 4 avril 2020

Poésie du 4 avril 2020


Ce matin je me suis réveillée avec un  passé rêvé.
En dix neuf cent soixante sept je me retrouvais
Face à Claude, yougoslave, croate, vie remémorée.
Je l'avais connu lors d'un bal dans un salon "Rosier"
Une aventure qui n'avait malheureusement pas duré
A cause d'un mariage raté et d'une peur exacerbée
de la vie commune qui m'avait profondément meurtrie.
J'avais un fils de quatorze mois et c'était ma priorité.
Pourquoi ces beaux yeux bleus remplis de larmes
reviennent-ils à ma mémoire en ce jour de samedi ?
Samedi était la soirée de bal, croate est ma belle-fille,
Dans les rêves on mélange tout, présent et passé.
Peut-être  le confinement car mon père me surprotégeait.
Le cerveau et la mémoire font un étrange amalgame.
Peu importe, cela a éclairé mon visage pour la journée.

Violette W-Ruer le 04 avril de l'an 2020

jeudi 2 avril 2020

Journal 2020 : jeudi 2 avril





          Les douleurs du cou s’amenuisent, je peux tourner la tête vers la gauche. A droite c’est encore scabreux. Mon estomac n’aime pas trop le paracétamol que j’ai ingurgité ces quatre derniers jours. J’ai aussi très mal aux reins, toutes ces douleurs s’ajoutent à celles des jambes si bien que je me sens très fatiguée.

          Les enfants me manquent et par moment je craque toute seule dans mon coin.

          Je ne peux faire du crochet ou du tricot pour le moment. Je lis mais ma vue n’est pas au top. Alors, j’écris un peu, là encore pas longtemps.

           Je me sens complètement inutile et cela touche fortement mon moral. Je vais d’ailleurs m’arrêter là… 



Violette W-Ruer le 2 avril de l'an 2020

dimanche 22 mars 2020

Poésie du 22 mars 2020


De la fenêtre du bureau je contemple les ondes.
Dans un dégradé, lac salé et mer se confondent.
Dans le silence humain, s'entendent les mouettes
Libres de tournoyer sans entrave, en pirouettes
Agréables pour la vue des personnes confinées.
Rien à faire, juste à profiter et à contempler.
 Pas si difficile de pouvoir admirer la nature!
Nous la blessons, la maltraitons tellement souvent!
Un écureuil se promène sur les arbres profitant
Au maximum du calme et de la sérénité.
L'aurions-nous vu en temps ordinaire ?
Le monde bruyant nous met des oeillères. 
alors sachons profiter de simples moments.
Restons chez nous, vivons autrement.

Violette WR le 22 mars 2020

Journal 2020 - 22 mars


Déménagement et emménagement terminé,
Nous fûmes énormément soutenus et aidés
Tant par la famille que par les fidèles amitiés.
Tout cela, juste à temps avant la pandémie.
Maintenant nous sommes hélas confinés
En raison d'un coronavirus très virulent.
Les rues sont presque vide de passant.
La police fait la chasse aux inconscients.
Respectez la demande du service de santé
Qui, depuis des jours, est totalement submergé.
Autant que possible, restez chez vous
Votre vie et celle des autres en dépend.

Violette W-Ruer le 22 mars 2020

samedi 15 février 2020

Journal 2020 15 février


Pas évident, seule de se débrouiller 
Avec soixante treize ans bien sonnés
Le courage et la bonne volonté
Ne suffisent pas pour tout exécuter.
Je me sens, par l'avalanche, étouffée
Et devant la montagne, découragée.
Les moindres travaux me font souffrir
Le soir, je m'affale avec les courbatures
Sans savoir si le lendemain je pourrai tenir.
Seule dans mon coin, je verse des larmes
Avec une grande envie de rendre les armes.
Bon, me plaindre ne me fait pas avancer
Alors la télé le soir, me change les idées.
Demain est un autre jour...

Violette W-R le 15 février 2020

mardi 4 février 2020

Marguerite YOURCENAR




Marguerite Yourcenar

Marguerite Antoinette Jeanne Marie Ghislaine Cleenwerck de Crayencour est née à Bruxelles le 8 juin 1903 e

Son baccalauréat en poche elle publie :
En 1921 : Le Jardin des chimères, premier poème dialogué sous le pseudo de Yourcenar, anagramme de son nom.

En 1929 : premier roman épistolaire inspiré d'André Gide : Alexis ou le traité du vain combat (histoire d'un jeune musicien confiant à son épouse son homosexualité)
Décès de son père la même année, elle se lance alors dans une vie de bohème aux multiples voyages à Paris, Lausanne, Athènes, les iles grecques et Istanbul.

En 1939 : la guerre éclate en Europe. l'écrivaine bisexuelle rejoint sa compagne aux Etats-Unis.

En 1951 : publication qui assoit définitivement sa réputation d'auteure avec Les Mémoires d'Hadrien. Il s'agit d'un roman historique présenté comme une lettre  adressée par l'empereur Hadrien (76-138) à son petit-fils adoptif de 17 ans, Marc Aurèle qui doit lui succéder.

En 1968 : L'Oeuvre en noir connait également un grand succès. C'est l'histoire d'un personnage de Zénon, alchimiste et médecin de la Renaissance.

Marguerite Yourcenar est la première femme membre de l'Académie française.
1980 :  le 6 mars elle est élue au fauteuil de Roger Caillois.
1981 : le 22 février, elle est reçue sous la coupole par l'écrivain Jean d'Ormesson.

1987 : Elle meurt le 17 décembre après avoir achevé le troisième tome de ses mémoires : Le labyrinthe du monde.

Violette W-Ruer le 4 février 2020

Federico Garcia Lorca : La lune et la mort


LA LUNE ET LA MORT

La lune avec ses dents d'ivoire
Paraît. Comme elle est vieille et triste!
Les fleuves sont à sec,
Les campagnes sans herbe
Et les arbres languides,
Sans feuilles et sans nids.
Dame la Mort, ridée
Passe par les saulaies
Avec son absurde cortège
d'illusions lointaines.
Elle vend des couleurs
de cires et d'orages,
Comme une fée de fable
Bouillonne et malfaisante.

Et la lune à la mort
Achète des peintures.
En cette nuit confuse
La pauvre lune est folle!
Cependant qu'une foire
Au fond de mon coeur sombre
S'installe sans musique
Toute en baraques d'ombre.

Federico Garcia Lorca - 1920

dimanche 2 février 2020

FEVRIER 2020



Février montre le bout du nez
Laissant Janvier sur le pavé,
Avec une journée ensoleillée
Et un tata anniversaire fêté.
Repas réjouissant le palais
Belle ambiance gaie passée
En famille et  en amitié.

Violette W-Ruer le 02 février 2020

mardi 28 janvier 2020

Federico Garcia Lorca : Si mes mains pouvaient effeuiller


Si mes mains pouvaient effeuiller

Je prononce ton nom
Au coeur des nuits obscures,
Lorsque viennent les astres
Boire à l'eau de la lune
Et que dorment les feuilles
Des secrètes ramures.
Je me sens tout sonore
De passion, de musique,
Folle horloge qui chante
Les heures de jadis.
Je prononce ton nom
En cette nuit obscure
Et je l'entends sonner
Plus lointain que jamais,
Plus lointain que toutes les étoiles,
Et plus plaintif que le bruit de la pluie.
Pourrai-je un jour t'aimer
Comme je fis naguère ?
Mon coeur, où est la faute ?
Si le brouillard s'éclaire,
Aurai-je une nouvelle
Passion, tranquille et pure ?
Ah, si mes doigts pouvaient
Vous effeuiller, ô lune.

(10 novembre 1919 à Grenade)
Federico Garcia Lorca

mercredi 15 janvier 2020

La Nouvelle Année


Avec la nouvelle année
Beaucoup de résolutions 
Chacun y va de son souhait
avec moult argumentations.
Je suis fière d'en avec qu'une :
De n'avoir pas de résolution.
Je ne bois pas, je ne fume pas
alors mon souhait est la santé.
Il y a tant d'imprévus dans la vie
Faire face aux divers problèmes
Sera assez difficile à réaliser
J'y réussirai avec de la volonté.
Pas le luxe de se laisser aller.

Violette W-R le 15 janvier de l'an 2020

mardi 14 janvier 2020

Federico Garcia Lorca : L'ombre de mon âme

*

L'ombre de mon âme

L'ombre de mon âme
s'enfuit dans un couchant d'alphabets,
Brouillard de livres
Et de paroles.

l'ombre de mon âme !
J'ai atteint la ligne où cesse
La nostalgie,
Où se fige la goutte des larmes
Albâtre de l'esprit.

Le flocon de la peine s'efface
Mais en moi demeure, substance et motif
Un ancien midi de lèvres,
Un ancien midi de regards

Un trouble labyrinthe
D'études obscures
S'enlace à mes regrets
Presque fanés.

L'ombre de mon âme !

Une hallucination
Aspire mes regards.
Je vois le mot amour
Qui se délabre.

Rossignol!
Mon rossignol!
Chantes-tu toujours ?

(Federico Garcia Lorca Poésies 1 - 1921-1922)