Ce sont des éditions de 1954
Federico Garcia Lorca
Poète et dramaturge espagnol
né le 5 juin 1898 à Fuente Vaqueros non loin de Grenade
décédé le 19 août 1936 à Viznar, assassiné par les milices franquistes.
Un des écrivain s les plus célèbres après Cervantès.
Il n'a jamais eu d'activité politique mais ne cachait pas son attirance pour la Gauche et les plus démunis.
Il était opposé à la guerre, au fascisme.
Issu d'une famille bourgeoise et libérale en Andalousie, il suit des études de droit et de Lettres, d'abord à l'université de Grenade puis à celle de Madrid.
De part son amitié avec Salvador Dali, Sanchez Mazas et Luis Bunuel, il devient l'un des précurseurs de l'art moderne en Espagne.
Sa première pièce de théâtre "Le maléfice du papillon" en 1920 est un échec. Il se consacre alors à la poésie. Il doit sa notoriété croissante à ses oeuvres "Cancionès" en 1921 et "Romancero gitano" en 1928, influencées par le folklore andalous.
Homosexuel ne pouvant faire son coming-out, il fait une dépression puis en 1929 et 1930, il donne des conférences aux Etats-Unis.
Lors du rétablissement de la république espagnole, il devient directeur d'un théâtre étudiant "La Barraca". La société est subventionnée pour présenter le répertoire classique dans les campagnes.
En 1936, au début de la guerre civile, son homosexualité est très mal vue. Lorsqu'il se rend de Madrid à Grenade alors puritaine et réactionnaire, il est arrêté par un groupe de répression fasciste, "l'Escuadra Negra". Quelques jours plus tard il est assassiné et jeté dans une fosse commune à Viznar.
Un poème écrit en 1919 à Grenade
"Si mes mains pouvaient effeuiller"
Je prononce ton nom
Au coeur des nuits obscures,
Lorsque viennent les astres
Boire à l'eau de la lune
Et que dorment les feuilles
Des secrètes ramures.
Je me sens tout sonore
De passion, de musique,
Folle horloge qui chante
Les heures de jadis.
Je prononce ton nom
En cette nuit obscure
Et je l'entends sonner
Plus lointain que jamais,
Plus lointain que toutes les étoiles
Et plus plaintif que le bruit de la pluie.
Pourrai-je un jour t'aimer
Comme je fis naguère ?
Mon coeur, où est la faute ?
Si le brouillard s'éclaire,
Aurai-je une nouvelle
Passion tranquille et pure ?
Ah, si mes doigts pouvaient
Vous effeuiller, ô lune !
Extrait du "Livre des poèmes, Suites, Premières chansons"
1921-1922
Violette Dame mauve le 7 novembre 2015