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Edition de 1935
Librairie Hachette
Une tirade de Sabine, femme d'Horace à Julie sa confidente.
Scène première - acte 1
Approuvez ma foiblesse, et souffrez ma douleur :
Elle n'est que trop juste en un si grand malheur :
Si près de voir sur soi fondre de tels orages,
L'ébranlement sied bien aux plus fermes courages ;
Et l'esprit le plus mâle et le moins abattu
Ne sauroit sans désordre exercer sa vertu.
Quoique le mien s'étonne à ces rudes alarmes,
Le trouble de mon coeur ne peut rien sans mes larmes,
Et parmi les soupirs qu'il pousse vers les cieux,
Ma constance du moins règne encor sur mes yeux.
Quand on arrête là les déplaisirs d'une âme,
Si l'on fait moins qu'un homme, on fait plus qu'une femme.
Commander à ses pleurs en cette extrémité,
C'est montrer, pour le sexe, assez de fermeté.
Extrait tiré de la tragédie de Corneille : Horace (1640)
Violette DM le 14 avril de l'an 2016
C'est du Corneille ! Mais quel sexisme sous-jacent ! Allez on lui pardonne, vu l'époque... ;)
RépondreSupprimerTout à fait d'accord!
Supprimer"Le trouble de mon cœur ne peut rien sans mes larmes" , la puissance du verbe de Corneille vaut tout les sourires !
RépondreSupprimerSes oeuvres sont saisissantes et remplies d'émotion.
SupprimerJolie tirade avec une légère faute de frappe dans le dernier vers : "c'est montrer pour le sexe assez de fermeté" le goût serait il un lapsus ?-)
RépondreSupprimerC'est corrigé. merci
Supprimerho un connaisseur qui corrige ta tirade-
RépondreSupprimerje ne suis pas fan , mais c'est du "grand " sur -
Je suis un peu à l'ouest en ce moment. Pas grave, il suffit de corriger.
SupprimerUn grand maître que j'ai peu lu, des vers par-ci, par-là.
RépondreSupprimerBonne journée
Bises