NAISSANCE DE VENUS
De sa profonde mère, encor froide et fumante,
Voici qu'au seuil battu de tempêtes, la chair
Amèrement vomie au soleil par la mer,
se délivre des diamants de la tourmente.
Son sourire se forme et sourit sur ses bras blancs
Qu'éplore l'orient d'une épaule meurtrie,
De l'humide Thétis la pure pierrerie,
Et sa tresse se fraye un frissons sur ses flans.
Le frais gravier, qu'arrose et fuit sa course agile,
Croule, creuse rumeur de soif, et le facile
Sable a bu les baisers de ses bonds puérils;
Mais de mille regards perfides ou vagues,
Son oeil mobile mêle aux éclairs de périls
L'eau riante, et la dame infidèle des vagues.
Paul Valéry
Pour Lady Marianne
merci pour ta participation-
RépondreSupprimerle tableau de Botticelli Covix l'a présenté -
un beau poème qui concorde bien avec ce tableau-
bisous- bon mardi-
Je prendrai un autre pour samedi, pas grave
SupprimerGros bisous