Le fantôme (1871)
de : Louise Ackermann (1813-1890)
D'un souffle printanier l'air tout à coup s'embaume.
Dans notre obscur lointain un spectre s'est dressé,
Et nous reconnaissons notre propre fantôme
Dans cette ombre qui sort des brumes du passé.
Nous le suivons de loin, entraînés par un charme
À travers les débris, à travers les détours,
Retrouvant un sourire et souvent une larme
Sur ce chemin semé de rêves et d'amours.
Par quels champs oubliés et déjà voilés d'ombre
Cette poursuite vaine un moment nous conduit !
Vers plus d'un mont désert, dans plus d'un vallon sombre,
Le fantôme léger nous égare après lui.
Les souvenirs dormants de la jeunesse éteinte
S'éveillent sous ses pas d'un sommeil calme et doux ;
Ils murmurent ensemble ou leur chant ou leur plainte,
Dont les échos mourants arrivent jusqu'à nous.
Et ces accents connus nous émeuvent encore.
Mais à nos yeux bientôt la vision décroît ;
Comme l'ombre d'Hamlet qui fuit et s'évapore,
Le spectre disparaît en criant : Souviens-toi !
Violette DM le 20 mars 2018
Pour Lady Marianne
merci pour ta participation !
RépondreSupprimerje ne connaissais pas cette poétesse ! double bravo une femme !
gros bisous-
Au hasard du net... Bisous
SupprimerBonjour Violette,
RépondreSupprimerUn beau poème avec une artiste que je découvre.
Bonne journée
Bises
Je ne connaissais pas non plus. J'ai trouvé le poème approprié alors je m'en suis servi
SupprimerGros bisous
Souvenirs quand tu nous tiens. Très beau poème...
RépondreSupprimerDans le thème demandé. Merci de ta visite.
SupprimerBisous
Ah les souvenirs!!...un très beau poème.
RépondreSupprimerBonne semaine
Les souvenirs nous collent à la peau...
SupprimerBisous
Merci pour la découverte !
RépondreSupprimerBonne journée
SupprimerBise
Impossible de laisser un commentaire chez toi. Bisous
SupprimerJe découvre ce poème, une tres belle façon d'évoquer le passé .
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