Tiré du fascicule "Toi et Moi"
XI
Tendresse
Tu m'aimes ?... Qu'est-ce que tu fais ?
Tu ne dis rien. Mets-toi plus près.
Laisse ces choses qui t'occupent,
et viens t'étendre, ici, voyons.
Je ferai bien attention,
je ne friperai pas ta jupe.
Otons les coussins s'ils te gênent.
Tâchons de nous installer bien.
Et donnez- moi vos mains, vilaine,
et mettez vos yeux dans les miens.
Si vous saviez comme on vous aime!
Regardez-moi mieux... Encore mieux !
çà doit bien se voir dans mes yeux
que je t'ai donné tout moi-même!
Tu le vois dis ? Tu le comprends ?
Mon amour, ce soir, est si grand,
si grave, si profond, si tendre!...
Mais non, tu ne peux pas comprendre...
Tu dis que si ? Tu es gentil.
Je te dis tout çà, mon petit,
c'est pour que tu te rendes compte
que tu saches... Enfin, voilà.
Regarde : les larme me montent.
Et rien n'existe, et rien ne compte
que ces yeux-là, que ce front là.
Penche ta tête un peu du côté de la lampe,
et laisse-moi, comme un bandeau,
lettre les paumes de mes mains contre les temps...
Ainsi c'est bien vrai mon petit oiseau ?
Ils résument pour moi les tendresses suprêmes,
ces doux yeux attentifs, ce joli front égal ?...
C'est vrai, dis? C'est vrai?... je t'aime! Ah! Je t'aime!...
Je voudrais te faire du mal.
(Paul Géraldy recueil de 1912)
Dame mauve le 24 avril de l'an 2014
Tendresse
Tu m'aimes ?... Qu'est-ce que tu fais ?
Tu ne dis rien. Mets-toi plus près.
Laisse ces choses qui t'occupent,
et viens t'étendre, ici, voyons.
Je ferai bien attention,
je ne friperai pas ta jupe.
Otons les coussins s'ils te gênent.
Tâchons de nous installer bien.
Et donnez- moi vos mains, vilaine,
et mettez vos yeux dans les miens.
Si vous saviez comme on vous aime!
Regardez-moi mieux... Encore mieux !
çà doit bien se voir dans mes yeux
que je t'ai donné tout moi-même!
Tu le vois dis ? Tu le comprends ?
Mon amour, ce soir, est si grand,
si grave, si profond, si tendre!...
Mais non, tu ne peux pas comprendre...
Tu dis que si ? Tu es gentil.
Je te dis tout çà, mon petit,
c'est pour que tu te rendes compte
que tu saches... Enfin, voilà.
Regarde : les larme me montent.
Et rien n'existe, et rien ne compte
que ces yeux-là, que ce front là.
Penche ta tête un peu du côté de la lampe,
et laisse-moi, comme un bandeau,
lettre les paumes de mes mains contre les temps...
Ainsi c'est bien vrai mon petit oiseau ?
Ils résument pour moi les tendresses suprêmes,
ces doux yeux attentifs, ce joli front égal ?...
C'est vrai, dis? C'est vrai?... je t'aime! Ah! Je t'aime!...
Je voudrais te faire du mal.
(Paul Géraldy recueil de 1912)
Dame mauve le 24 avril de l'an 2014
Un très beau texte d'un auteur que je ne connaissais pas. Grâce à toi, me voici informé en détail. Merci pour cette biographie et ce moment de tendresse passé à te lire.
RépondreSupprimerBonne journée... poésie,
Gros bisous à vous deux.
un beau texte mais je ne saisis pas la dernière phrase s'il aime
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