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4
La
fugue
Quand Lucie se présenta avec son
baluchon à la porte de l’appartement des parents de Damien, ceux-ci refusèrent
de cautionner la fugue de Lucie :
« Lucie, même si tu as une dent
contre tes parents, avec un peu de réflexion tu t’apercevras que ce n’est pas
si grave. A quinze ans la sagesse serait de retourner chez toi et de
t’expliquer avec eux »
L’adolescente fit semblant d’accepter
ne voulant surtout pas qu’ils téléphonent à ses parents :
Vous avez raison… Damien peut-il me
raccompagner ?
Après avoir raconté son histoire,
Lucie dit à Damien qu’elle ne changerait pas d’avis, elle n’avait plus de
famille et elle se fichait pas mal de ce grand-père qui finalement n’avait
aucun lien de parenté avec elle. Damien s’inquiétait : où allait-elle vivre ?
Lucie n’avait aucun doute en disant qu’il fallait qu’elle quitte le pays,
seulement… Philosophie toute simple : elle désirait que Damien l’accompagne. Il était majeur depuis un
mois et elle pourrait vivre avec lui… Se rendait-elle compte qu’il pouvait être
accusé de détournement de mineure ? Elle aurait bientôt seize ans et
pourrait demander son émancipation ! Utopique tout çà ! Ne
l’aimait-il plus ? Bien sûr qu’il l’aimait mais il n’avait pas envie de se
retrouver enfermé jusqu’à la vieillesse ! Lucie haussa les épaules,
déçue :
Et bien reste ! Moi je ne rentre
pas. Tu es aussi menteur qu’EUX !
Elle lui tourna le dos, prête à
poursuivre sa route… Il la retint par le bras :
Ma
chérie, je t’aime trop pour te laisser partir ainsi… Attend-moi à la gare du
RER. Je rassemblerai quelques affaires pendant que ma mère sera chez ma sœur et
je te rejoindrai… Promets de m’attendre, sinon gare à tes fesses si je te
retrouve !
Damien ne faisait pas dans la
circonspection avec une telle attitude mais il voulait dédramatiser la
situation. Peut-être Lucie reviendrait-elle sur sa décision un peu plus tard
aussi ne fallait-il surtout pas la laisser seule.
Dès le crépuscule, Damien retrouva
Lucie un peu courroucée d’avoir attendue. La patience n’était pas une de ses
vertus. Ils firent le point sur leur état financier, pas la richesse mais au
moins avec les économies de Damien, ils pourraient tenir quelques temps. Ils ne
prendraient pas le train car si la famille de Lucie déclarait sa disparition à
la police, ils seraient vite retrouvés.
Ils prirent le bus pour la campagne
environnante et ensuite firent du stop. Peu de voitures circulaient sur cette route
et ils durent attendre un bon moment avant qu’un camion ne ralentisse et que le
chauffeur leur demande :
« Alors
les enfants ! Que faites-vous au bord de la route à cette heure de la
nuit ? Heureusement que c’est jour de pleine lune ! Je vous ai
vus à la dernière minute !»
Ils déclarèrent être jeunes mariés et
vouloir se rendre à l’étranger pour leur voyage de noces mais par manque
d’argent devait se contenter de faire du stop. Bien jeunes pour être mariés ?
Juste la majorité répondit très vite
la gracile Lucie se sentant toute petite face à l’homme à la barbe
impressionnante et à la carrure d’une armoire à glace ! Il hocha la tête, peu convaincu mais :
« Montez, je me rends aux
Pays-Bas retrouver ma fille Grenadine qui a presque votre âge et si cet endroit
vous plait, ma sœur tient une petite auberge à Hillegom, elle pourrait vous
héberger pour un prix modique… et ne vous demanderait pas vos papiers... »
Une telle chance était à graver dans
les annales du voyage ! Même de quoi devenir psalmiste en écrivant des
poèmes pour remercier le ciel ! Il faudrait être idiot pour refuser une
telle manne ! C’est donc avec sérénité et le cœur en paix qu’ils entreprirent
le voyage jusqu’en Hollande.
Vont -ils arriver en Hollande?
RépondreSupprimerTu le sauras au prochain épisode.
SupprimerMerci de ta fidélité
Bisous
il va certainement leur arriver bien des aventures
RépondreSupprimerOui il faut s'attendre à des rebondissements
SupprimerCe qui m'intéresse c'est comment Lucie va finir par gérer sa "non-filiation" en passant par ces chemins tortueux et plein de désespoir.
RépondreSupprimerPour cela il faut déjà voir comment elle a réagi avant de revenir, certainement désespérée.
SupprimerGrenadine, un prénom charmant, mais pour une fille ? Je me demande s'ils ont eu raison de monter dans ce camion.
RépondreSupprimerL'avenir nous le dira. Bisous
SupprimerMême si je comprends l'impulsivité de la jeunesse, je crois que j'aurai mis mes parents au pied du mur plutôt que fuir. Quitte à fuir après leur avoir parlé - même si eux n'auraient sans doute rien répondu.
RépondreSupprimerIl n'y aurait plus de roman sans cette fuite!
SupprimerAh l'aventure ...le suspens est toujours au rendez vous
RépondreSupprimerIl faut bien l'alimenter pour attirer l'attention. Bisous
Supprimerencore une histoire pleine d'aventures!
RépondreSupprimertu ne manques pas d'ID
Mon cerveau est souventy en ébullition et puis les mots aident à trouver une direction.
SupprimerBisous