mardi 30 janvier 2018

"Adieu" de Raymond Queneau


Adieu

Adieu ce grand pont ces horizontales
ses arches, ses murs, ses escaliers
ses fers peints en rouge et ses balustrades
adieu ce grand pont qui baigne ses pieds

Adieu la maison et ses verticales
sa toiture mauve et ses volets gris
sa radio béante et dominicale
adieu la maison dont je suis parti

adieu cette ville et sa vie oblique
ses pavés biens nus son asphalte noir
ses squelettes gras ses os méphitiques
adieu cette ville ou meurt ma mémoire

de Raymond Queneau

Marinachili le 30 janvier 2018

poème assimilé au cerveau vieillissant
Thème de mardi poésie chez Lady Marianne

5 commentaires:

  1. merci pour ta participation- oui c'était vieillir mais j'avais noté la vieillesse-
    bisous et bon mardi-

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  2. Bonjour,
    L'art de vieillir et de s'éloigner de la vie turbulente des villes.
    Bonne journée
    Bises

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  3. je ne connaissais pas et j'ai apprécié la lecture

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