mercredi 24 septembre 2014

Une sordide fureur de vivre - 7: Surprenant anniversaire


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Surprenant anniversaire


          Damien descend du camion. Robin l’avait déposé devant la propriété d’Allan. Deux gros chien aboyaient et montraient les dents alors qu’au fond du parc l’on entendait de la musique. Il s’approcha de la grille et un sbire, une vraie armoire à glace, lui demanda : 

          « Si vous êtes invité à l’anniversaire, vous avez oublié de mettre votre costume, c’est une soirée masquée…. »

          La surprise devait se lire dans le regard de Damien car l’homme le fixa bizarrement et lui demanda le carton d’invitation. Une voix se fit entendre :

          « Que se passe t-il ici ? »

          Un temps d’hésitation puis l’inconnu travesti en marquis, les mains ornées de bagues énormes et de joncs en or à chaque doigt, s’adressa à Damien.

          "Venez cher ami, nous n’attendions plus que vous pour commencer les festivités. Un ami commun nous a prévenus de votre retard. Choisissez un costume dans le dressing et rejoignez-nous dans la salle de réception. N’oubliez-pas de vous parer des bijoux dignes des plus grands joaillers, en apparence, car évidemment ils sont faux. Ils vous seront utiles pour les jeux."

          Complètement abasourdi, Damien suivait du regard le marquis s’éloignant après lui avoir ouvert la porte d’une chambre qui allait être la sienne pour la nuit. Il l’avait pris pour quelqu’un d’autre ! Quelle farce !

          Sur le lit se trouvaient les parures citées précédemment, dont une étrange ceinture ! Le choix du costume fut difficile en raison de la multitude proposée. Il opta pour celui d’un page. Pantalon vert très collant, veste resserrée à la taille par la ceinture en satin jaune aux facettes multicolores. Les bijoux très voyants, un chapeau, un loup, il était méconnaissable ! Il avait l’air d’un crétin dans cet accoutrement ! Pas le temps de faire le difficile, il lui fallait retrouver Lucie.

          En longeant le couloir il entendit une dispute dans une chambre. Deux voix de femmes qui se traitaient mutuellement d’idiote et de dinde, un crêpage de chignon en règle !

          Dans la salle envahie par une trentaine de personnes, Nul ne fit attention à lui. Le buffet était un vrai rêve ! Des victuailles gastronomiques en veux-tu en voilà ! Le marquis devait être le maître de maison car il donnait des ordres au personnel, de jolies filles en tutu de petits rats de l’opéra mais avec des strings et non des collants ! Il y avait de quoi en perdre le sommeil ! Damien était inquiet car si le marquis était Allan, il l’avait certainement reconnu.

          Comment tout cela allait-il finir ?

           Il fut tiré de ses pensées par l’arrivée d’un énorme gâteau… en carton…. Tous chantèrent joyeux anniversaire quand le paquet s’ouvrit laissant apparaître une jeune fille à peine voilée les mains attachées dans le dos….. Lucie !

A suivre

Dame mauve le 24 septembre de l'an 2014

Texte protégé par copyright

Les mots imposés pour le jeu d’Olivia "Des mots, une histoire" 

n°132


Jaune, or, joailler, bague, jonc, surprise, farce, dinde, idiote, crétin, crêpage, rêve, sommeil, lit.

jeudi 11 septembre 2014

Une sordide fureur de vivre 6 : la Jacaranda" suite 2


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La "Jacaranda" suite 2

Les regrets ne servaient à rien, ni engranger les remords. Un regain de courage l’habita soudain, il se leva d’un bond, enfila sa veste et sortit de la chambre. Il n’arriverait à rien avec une attitude négative. Son amour pour Lucie lui donnait des ailes et il parviendrait à remuer les montagnes pour elle !

          Après un bon bol d’air dans le parc de la mairie où il respira profondément pour se remettre les idées en place, une phrase d’Allan à Lucie lui revint en mémoire : J’ai plusieurs demeures où tu serais bien mieux que dans cette auberge minable, surtout celle de Marseille, et de plus, une personne pourrait t’initier au secrétariat et tu travaillerais dans mes bureaux. Finis les recherches d’un nouveau travail, les imprévus pécuniaires, les myriades de soucis du quotidien. Ce serait magnifique non ? Essaie d’y réfléchir….

          Pourquoi Damien n’avait-il pas pris garde au caractère tout en espièglerie de Lucie ? Cette phrase avait dû mettre son esprit en allégresse et, pleine de jubilation elle avait dû prendre la décision maudite de tenter l’aventure. Lui, naif, pensait que son amour prendrait le dessus après une bonne nuit de repos. Quelle erreur !  Dans quelle boue présentée comme de la confiture s’était-elle plongée ? Il ne savait pas encore qu’il irait de découverte en découverte ! La brume ne se lèverait pas tout à coup comme par miracle !

          Robin, noctambule par habitude, lui proposa de l’emmener jusqu’à Marseille. Allan y avait une villa « Le marais » donnant sur l’immensité bleue de la méditerranée. La demeure serait facile à trouver après un immense champ de tournesols, catégorie d’hélianthe préférée du souteneur. Cela éclairait davantage encore l’enceinte de sa maison et lui procurait un dépaysement total par rapport à la grisaille des grandes villes où il chassait la naïve biche aux abois. Sous le soleil et près de la mer il se ressourçait.

A suivre...

Les plumes d'Asphodèle n°34

Les mots imposés :
Regrets, engranger, boue, repos, découverte, hélianthe, regain,  bond, imprévus, recherche, espièglerie, confiture, allégresse, jubilation, noctambule, brume, respirer, dépaysement, magnifiquebleu, marais, maudit, myriade.

Les mots facultatifs dans lesquels nous pouvions piocher :
Rien, sourire, montagne, déménagement, soleil, question, sagesse, océan, ivresse, tempête, lune, rêve, emménager, mer.

dimanche 31 août 2014

"L'oiseau vert"



Un oiseau étrangement vert,
Tombé de Brie Comte Robert
Vers le bleu profond de la mer,
Essaie de se rafaichir dans l'onde
Surtout quand le soleil rayonne.
 L'eau finit pas se rendre bonne.
Dame de l'Est plus aisée au froid
Tente avec clim de garder sang-froid.
Esprit trop enclavé dans chaleur
Alors inspiration se meurt.
Les rimes de sont pas très riches
Mais Dame sincèrement s'en fiche!

Dame mauve le 31 août de l'an 2014

jeudi 28 août 2014

Dessin avec petits-enfants


Un simple dessin, modèle papillon pour Léa
Oiseau chapeauté et noeud papillon pour Sacha
Bougie mauve car  Dame en mal d'inspiration
Esprit tourmenté en mode incompréhension
Incapable de trouver véritable explication
Du spleen récurant soudain en suspension
Humeur changeante lassante, éreintante
Cadre idylique, quelle est donc l'attente?
Pourquoi cette envie de taper dans les murs!
Pas bienfaisante ambiance pour le futur!
Larmes font des stries le long des joues
Vue se brouille, désir de se foutre de tout,
Puis  contemplation de l'onde marine
Âme en déroute, tout en indiscipline.
Adaptation quelque peu difficile.
Tristesse certainement dûe à un malheur
Concernant il y a quatorze ans, ma soeur.
A vrai dire... je n'en sais rien du tout

Dame mauve le 28 août 2014

jeudi 7 août 2014

La cravate bleue



          Un rêve étrange venu des profondeurs de l’inconscient mêlant réalité et fiction. Difficile de dire quelle est la part de réalité.

          Je marche le long d’une corniche, j’ignore ce qu’il y a dans les profondeurs sur la gauche. Des jeunes gens bruyants sont derrière moi et s’étonnent de me voir ouvrir une porte et entrer dans une salle où un groupe de trois personnes, ou plus, chantait. Je reconnus immédiatement François, le chanteur, qui me regardait ébahi car il venait également de me reconnaître. Depuis combien de temps ne nous étions pas vu ? Plus de trente ans. Nous nous étions connus quand je travaillais à la poste de Champigny, il avait alors vingt ans et moi trente cinq.

          Il était vêtu tout de blanc, en costume avec une cravate pailletée bleue.(Pas du tout son genre en 1981 !, des cheveux mi'longs un peu bouclés et surtout encore plus beau qu'auparavant. Les paroles de la chanson d’amour m’étaient personnellement adressées pour me faire comprendre qu’il n’avait rien oublié. Il s’est levé, venu vers moi, m’a pris la main et m’a entraînée dans une autre pièce et a fermé la porte tout en enlevant sa cravate. (Cravate qui apparaîtra encore à la fin du rêve). Il m’a serré dans ses bras sans rien dire comme si je pouvais comprendre son message muet. Je l’ai embrassé sur la joue puis nous sommes ressortis de la pièce.

         La fille du groupe regardait les autres membres, eux aussi étonnés que François attache autant d’importance à une femme de 15 plus vieille que lui, lui qui ne semblait ne pas avoir changé alors qu’il avait 53 à présent. (Là intervient à nouveau la cravate bleue qui brillait encore plus qu’auparavant.) 

          La fille nous fixait tous les deux et attendait un geste de François. Elle semblait se moquer de lui tout en étant triste. S’il l’aimait elle, il ne devait pas remettre cette cravate bleue pour moi et elle me fixa soudain avec défi. Je me suis approchée d’elle en disant : « J’ai 68 ans, tu ne risques rien… » Quelle ne fut pas ma surprise à ce moment là ! François remettait la cravate bleue brillante tout en me regardant et me dit : « Je ne peux pas t’embrasser car ton père est derrière toi et t’attend mais je t’aime toujours » et il a repris la chanson d’amour tout en me regardant intensément. J’ai suivi mon père, également vêtu de blanc mais dont je ne voyais pas la tête… 

          Et je me suis réveillée.

          J'ai effectivement connu un François qui m'aimait bien quand je travaillais à la poste en 1981. Pourquoi ce rêve et pourquoi la présence de mon père  décédé en 1986 ? J'adorais mon père et il me le rendait bien, était- ce la même chose pour François ? C'était il y a 33 ans! Et la cravate bleue en paillettes ?

          Bizarre autant qu'étrange! Le soleil du Sud m'aurait-il tapé sur la tête ?

Dame mauve déboussolée le 7 août de l'an 2014

mercredi 30 juillet 2014

Une sordide fureur de vivre 6 "La Jacaranda" suite 1


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7

La Jacaranda suite 1

           Une atroce douleur le prenait à la poitrine, Il se dit que Dieu devrait faire un miracle et le remettre sur le chemin de la jeune fille. Il se rendit donc à l’église Moïse et Aaron à Amsterdam. 

          L’édifice néoclassique, consacré en 1841, à l’emplacement d’une ancienne bâtisse privée abritait autrefois une église catholique clandestine. Grace à un architecte belge, la façade du monument architectural fut dotée de quatre colonnes massives et avait en décoration centrale une statue du Christ. L’intérieur était lourd et surtout baroque. Les deux tours jumelles faisaient ressembler l’ensemble à une cathédrale. Depuis longtemps le confessionnal n’abritait plus les péchés des fidèles. Les deux frères Moïse et Aaron siégeaient en toute immortalité de pierre au dessus d’un des portails à l’arrière du bâtiment en mémoire de l’ancienne « maison de Moïse et Aaron » où ils  furent déménagés du fronton.


          Damien fut déçu de ne pouvoir y prier, pourquoi bon sang ne s’était-il pas renseigné à ce sujet ! Les anges n’étaient décidément pas de son côté ! La lassitude le gagnait. Il avait bien besoin de repos mais comment le trouver en pensant à Lucie ! Le mandala de sa vie était un cercle infernal ! Une liane, un arbre, une seconde de délire et…. Non, il n’avait pas le droit d’abandonner, s’il ne voulait pas que les vampires, êtres malfaisants de la nuit, ne viennent le hanter et l’empêcher à jamais de trouver l’oubli des mauvais moments.


          Patience et longueur de temps… Mais il n’avait ni patience, ni temps, Lucie étaient en danger ! Sa passion pour elle ne s’émoussait pas malgré sa déplorable attitude. Il savait à l’avance que le chemin ne serait pas facile avec elle mais il savait aussi qu’en regardant par le petit trou de la lucarne, la jeune fille avait un cœur d’or. Sa fragilité émotionnelle, accrue par divers évènements, l’avait poussée à faire n’importe quoi. Une fois de plus il lui trouvait des excuses

          Que faisait-il assis sur ce lit depuis son retour ? Il n’était pas en vacances ! Un jour de perdu pouvait avoir des conséquences dramatiques !

A suivre ....

Dernier jeu d'écriture sous cette forme comme l'annonce Asphodèle mais je continuerai l'histoire jusqu'au bout.



Les mots imposés.
Vacances - scolastique (dont j'ai fait l'impasse) - immortalité - seconde - mémoire - longueur - anges - douleur - oubli - repos - cercle - passion - péché - chemin - vampire - jour - cathédrale - lassitude - liane - lucarne.

vendredi 18 juillet 2014

Une sordide fureur de vivre - 6 - La "Jacaranda"


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N°6

La Jacaranda »


          Les mots du billet de Lucie résonnaient dans la tête de Damien comme une musique atroce et lancinante. Il observa le moindre détail de la chambre à la recherche d’un indice, car même infime, ce serait le début d’une piste. Les minutes s’écoulaient et il ne trouvait rien. Il appela le mobile de la jeune fille, il restait étrangement muet, pas même la messagerie !