Des allumettes éteintes en rang, alignées
De chaque côté de la route grise, disposées,
Dans un tunnel en presque totale obscurité,
Un cauchemar qui hanta mon adolescence
Et d'autres périodes de mon existence.
Une des allumette rapetissait lentement
Me donnant alors un vertige effrayant.
Au début, le bout du tunnel était inexistant.
Le corps tout en sueur, je me réveillais,
Inconfortable état de frayeur condensée.
Quand mon père nous quitta brusquement,
Douleur atroce m'atteignit en plein coeur.
Le ciel étoilé s'obscurcit de ce malheur
Verte prairie fit place à champ des ténèbres,
Dès ce funeste jour disparut le mauvais rêve.
Les nuit devinrent sombres et inquiétantes
Pas gagné au change, me sentais mourante,
Vidée d'émotions, incapable de renaissance
vision d'avenir en pleine agonie d'existence
J'avais perdu mon protecteur, mon père adoré.
Le temps et l'aide de mon époux et des enfants
Firent oeuvre de reconstruction et d'apaisement
Je n'ai pas oublié, le chagrin toujours palpable,
Moins violent mais d'une langueur impénétrable
Souvenirs heureux restent à jamais gravés.
Dame mauve le 24 février de l'an 2012
Tableau de 2004
Quel beau texte sur la perte d'un proche... un chagrin pareil ne s'oublie jamais, au mieux il s'estompe au fil des ans pour laisser place aux souvenirs... heureusement que la vie nous donne de quoi nous consoler, un époux des enfants qui permettent de se reconstruire.... bonne soirée Dame mauve
RépondreSupprimerMerci beaucoup de ton passage Prudence et de ton commentaire. J'ai eu un moment de mélancolie et les vers ont afflué à mon esprit.
SupprimerAmitiés
Violette
On se rend bien compte avec cette image combien cela peut être effrayant d'entrer dans ce tunnel.
RépondreSupprimerBelle journée
J'ai fait ce tableau comme je voyais le cauchemar au début, cette image du coup est aussi le titre d'un de mes romans, le tunnel aux allumettes et celuide mon blog général.
SupprimerMerci de ta visite
Bisous