6, rue de la victoire à Montigny-les-Metz
Le
vingt août de l’an mil neuf cent quarante six
Dans
la ville de Montigny les Metz en Lorraine
Venait
au monde, sitôt choyée comme une reine,
Une
bambina aux cheveux noirs très lisses.
L’ictère
des nouveaux nés lui donnait l’air asiatique
Naître
dans la rue de la Victoire
Etait-ce
un signe ? Une prémonition ? Un espoir ?
Les
bonnes fées, sur son berceau, penchées,
Lui
offrirent le goût de l’art, de la musique, de la beauté.
Et
très vite la fillette prit conscience du pouvoir,
Qu’elle
exerçait sur son père adoré.
Pour
la petite princesse, rien n’était trop beau :
Ecole
privée, cours de solfège, de piano,
Spectacle
de théâtre où elle était la vedette
Quand
le comité d’entreprise désigna une starlette.
Fierté
de son père, peste pour sa grand-mère
Elle
régnait joyeuse, insouciante et légère.
Premier
baiser de son petit ami de Dornot,
Séparation
douloureuse lors de ses douze ans,
Elle
oubliera cependant très vite son chagrin d’enfant
En
trouvant d’autres amis, d’autres occupations, et les maux
Ne
furent plus qu’un lointain souvenir
Alors
qu’elle entamait un nouvel avenir.
Elle
vivait par et pour son père, avec une ferveur immense.
C’était
son modèle, son idole, sa star,
Le
symbole de la perfection même si plus tard
Elle
s’aperçut d’inéquations et d’invraisemblances.
Peu
lui importait, il serait toujours son mentor
Qu’il
ait raison ou bien tort.
Puis
vint l’adolescence, les conseils excessifs,
Les
restrictions, les soirées où, pensif,
Son
père se posait des questions sur les actions
De
la princesse aux beau minois et cheveux longs
Qui,
bien trop tôt pour lui, attirait les regards.
Il
voulut alors prévoir avant qu’il ne soit trop tard.
Hélas,
l’adolescente très vite en femme se transforma,
D’un
ténébreux toulousain s’amouracha et ses études, quitta.
Grossière
erreur quand après de longues fiançailles
S’en
suivirent les épousailles
Sans
pouvoir convaincre son enfant têtue
Le
père accepta sa décision quoique déçu.
Mais
jamais son amour pour elle ne changea
Toujours
son ange-gardien resta
Et
quand le divorce se profila à l’horizon,
Il
la protégea avec toute sa force et sa passion.
Femme
et enfant de six mois accueillit
Avec
l’acceptation totale de la Mamy.
Sur
l’enfant et la mère reporta son amour
Non
sans grincement des dents aux alentours.
La
complicité entre eux s’installa, peut-être au détriment
Dans
la maisonnée, des autres occupants.
Frères
et sœur acceptèrent avec enthousiasme cet enfant,
Mais
prirent en grippe la trop choyée maman.
Commença
alors la guerre des deux clans.
La
jalousie montra le bout de son nez chez la sœur
Devant
se plier aux exigences à contrecoeur.
Elle
pensait prendre la place de l’aînée après la noce
Et
voilà que celle-ci revenait en force
Avec
un atout de plus, un enfant.
Dame mauve le 28 février de l'an 2014
Et c'est ainsi que tout commença..... sourire.
RépondreSupprimerJe savais que tu avais une relation fusionnelle avec ton père. C'est encore une fois un très bel hommage que tu lui rend. De mon côté, je ne pourrais jamais écrire une ligne, ni même un mot sur mon père qui n'est pour moi qu'un nom de famille et rien d'autre.
Gros bisous à vous deux.
La relation avec mon père est indescriptible, chaque fois je la décris différemment et il est présent dans tous mes textes.
SupprimerBisous