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Découverte
et colère
Serena ! Ce ne pouvait être
qu’elle… bien sûr ! Voilà la raison de sa dernière phrase ! Elle
avait consulté son compte sur Internet ! Enigme résolue…Que s’était-elle
imaginé, qu’il avait une liaison avec Florence ! Pouvait-il la
blâmer ? Il fallait absolument remettre les pendules à l’heure, il ne
pouvait la laisser croire une telle chose ! Bien sûr qu’il savait que
Florence avait un faible pour lui, mais ce n’était qu’une amie, la fille de son
patron, à qui il avait confié un jour de spleen ses soucis et réflexions sur sa
vie. Il enfila son manteau et dans l’incertitude complète de l’état de sa femme, décida néanmoins, sans hésiter, de lui parler au plus vite.
Lorsqu’il ouvrit la porte, il se
trouva face à Florence. Elle le fixa un moment et : Regardez-le ce grand dadais qui court vers sa femme alors qu’il voulait
tout quitter ! Avant qu’il ne
pût répondre elle continua : Et tu
crois que je vais te laisser faire sans broncher ! J’ai passé des heures à
t’écouter, à faire des projets et tu ficherais tout par terre pour un simple
malaise de ton hystérique de femme !
Devenait-elle dingue ? Il
s’interrogeait : qu’est-ce qui avait pu amener sa collègue à une telle
supposition ? Tous ses reproches injustifiés le mirent en colère. Il ne se
serait pas permis de tricher avec elle : Quel jugement arbitraire pour quelque chose dont seule ton imagination
est responsable ! Elle
s’accrocha à son cou mais il la repoussa brutalement. Elle hurla avant de s’en
aller : Je me vengerai ! Je
vais te punir sévèrement pour ce que tu viens de me faire ! Bon sang,
il n’avait pas besoin de cette nouvelle épreuve !
Florence était une très
jolie femme dans la quarantaine aux cheveux blonds courts et à la silhouette
affriolante et voyante de surcroît, mais il n’avait aucune attirance pour elle.
De plus il était son aîné de vingt ans ! Il préférait le corps élancé de
sa femme, ses cheveux châtains avec quelques mèches blanches laissées par les
années mais qui n’enlevaient rien de sa beauté latino. De parents brésiliens,
mais elle, née en Lorraine, elle avait hérité leur peau mate et les yeux très
sombres aux longs cils recourbés la faisant ressembler à une poupée.
Les enfants, Kévin et Sophie étant
arrivés devant la maison, ils partirent tous vers la clinique. Durant le trajet,
assez long depuis la rue Castelnau jusque sur le site de Mercy où avait
déménagé l’ancien hôpital Notre dame de
Bon secours devenu CHR Metz-Thionville, personne ne dit mot, l’anxiété se
ressentait pleinement dans la loi de ce silence humain. La radio annonçait les
prochaines réunions sportives de la Fifa. Nelson pensa « Ils vont encore nous parler de ces athlètes qui se dopent »
du coup il tourna le bouton.
L’attraction de son égo fut
considérable ces derniers temps, au point qu’il en avait oublié combien il
aimait sa femme. Quel gâchis quelques jours avant leur quarante troisième année
de mariage ! Comment avait-il pu envisager de la quitter en partant six
mois à l’étranger ? L’amour du Terrien était si fragile ! ! Si l’on
pouvait faire la météo de leur mariage, les trente dernières années seraient
sous le signe de la pluie et du beaux temps, avec un maximum de gros cumulus, une
bataille aérienne de bonnes et mauvaises ondes.
Lorsqu’ils arrivèrent au
service des soins intensifs, une infirmière les reçut, très
embarrassé…
Dame mauve le 7 mars de l'an 2013
Jeu d'écriture chez Olivia Billington
Voir les modalités en cliquant sur l'image ci-dessous
les mots imposés : Hésiter, incertitude, énigme, interroger, épreuve, sportive, doper, tricher, punir, injustifié, attraction, terrien, aérien, loi, météo
Un nouveau chapitre très bien écrit et qui plus est vraiment très réaliste. Pour info, la municipalité vient de dévoiler le projet retenu pour le quartier Ste Thérèse. Il s'agira d'un ensemble de bâtiments entièrement nouveaux. Seul le vieil hôpital restera à l'angle de la rue Verlaine-Verdun. De plus ce projet verra la création d'une nouvelle rue en diagonale partant depuis le carrefour de l'église et allant jusqu'à la place maud'huy. Dans sa moitié est, une autre rue rejoindra la rue de Verdun à angle droit et prolongera la rue Paul Michaux.
RépondreSupprimerD'un autre côté, les places entre la rue Goethe et la rue Clovis seront élargies aux piétons et rétrécies à la circulation (un peu comme place Mazelle). Je pense que tu peux retrouver plus d'infos sur le site de la ville.
Gros bisous à vous deux.
Oui j'ai vu cela dans un magazine chez ma belle-mère.
SupprimerMon ancien quartier Sainte-Thérèse va être bintôt très différent de mon époque!
Bisous vous deux
Violette
Un texte très bien construit. Je suis partie sur une histoire d'adultère mais le mot terrien m'a étonné. Est-ce une histoire SF ?
RépondreSupprimerLe mot terrien est ici employé comme ""de l'Homme" à l'inverse de l'amour de l'animal.
SupprimerBisous
J'aime bien la tournure que cela prend...
RépondreSupprimerEt cela risque d'être encore plus complexe!
SupprimerLe moment de la remise en cause et des regrets est venu.
RépondreSupprimerVisiblement, l'histoire se passe dans un endroit que tu connais bien...
Je suis native de Lorraine et j'ai passé la majeure partie de ma vie à Metz et j'y retourne souvent.
Supprimerun joli texte mais je crois qu'ils arrivent à l'hôpital trop tard
RépondreSupprimerLes prochains mots le diront!
SupprimerBisous
Je ne m'attendais pas à ce que cette Florence puisse être aussi... vindicative ! Un très bon texte encore, c'est quand même rassurant de voir qu'il tient encore à sa femme et que les doutes sont balayés (pour le moment... ?) !
RépondreSupprimerOui Florence est folle de jalousie, les mots suivant diront ce dont elle est capable....
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